Séducteur, charismatique, aventurier, castagneur au grand coeur et avant tout acteur dramatique à l’immense talent, Jean-Paul Belmondo incarne l’archétype parfait de la star populaire.

Né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine d’une mère artiste peintre et d’un père sculteur célèbre d’origine piémontaise et sicilienne, Jean-Paul Belmondo alors élève indiscipliné se découvre très jeune un intérêt pour le sport qu’il pratique assidument à travers plusieurs disciplines telles que le cyclisme, le football et surtout la boxe.

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En 1950, suite à un problème de santé il décide de devenir comédien mais la porte du Conservatoire national supérieur d’art dramatique tarde à s’ouvrir. C’est finalement chose faite en 1952, durant quatre années le jeune comédien y côtoie la désormais célèbre « bande du conservatoire » en compagnie notamment de Jean Rochefort, de Bruno Cremer et de Jean-Pierre Marielle.

Déçu de ne pas être retenu à la Comédie Française Belmondo continue néanmoins de jouer dans plusieurs pièces de théâtre et obtient ses premiers rôles pour le cinéma.

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C’est en 1960 qu’intervient le grand tournant de sa carrière grâce à l’un des réalisateurs de la nouvelle vague, Jean-Luc Godard. En effet, « A Bout de Souffle », très grand succès public et critique, montre au grand jour le charisme incroyable de son jeune acteur principal. Il sera dans cette période rappellé sous les drapeaux pendant la guerre d’Algérie.

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Dès lors les tournages s’enchainent avec pas moins de 40 films durant cette décennie, de L’homme De Rio (1964) amorçant la facette action de Bebel à « Un Singe En Hiver » (1961) l’imposant en talent de premier plan aux côtés de Jean Gabin en passant par « Le Cerveau » (1969) avec Bourvil, autre formidable succès au box office. Désormais l’acteur alterne les films d’auteur, les polars et les comédies d’aventures visant un plus large public.

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Durant les années 70 Belmondo intensifie la formule du « tout terrain », aussi bien à l’aise dans le policier classieux « Borsalino » (1970), la comédie délirante « Le Magnifique », (1973) que le thriller nerveux « Peur sur la ville (1975). Il éxécute lui-même toutes ses cascades et ce malgré les avertissements craintifs des assureurs. Parmis ses plus célèbres citons celle ou il se tient sur le toit d’un métro lancé à grande vitesse dans « Peur sur La Ville » ou encore celle du « Guignolo » où cette fois on le voit suspendu à un hélicoptère en haut vol.

A chacun de ses films ce sont des millions de spectateurs qui se déplacent pour admirer autant sa gouaille que les risques qu’il prend.

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Cette formule dure ainsi jusqu’au milieu des années 80. Après deux immenses succès, « Le professionnel » et « L’As des As », la cinquantaine passée il décide de réorienter sa carrière après un baroud d’honneur dans « Le Solitaire » (1987).
Claude Lelouch lui offrira un rôle sur mesure dans « Itinéraire d’un enfant gâté » (1988), prestation pour laquelle il obtient le césar du meilleur acteur, prix qu’il refusa en réaction à l’attitude méprisante de la critique envers ses succès populaires.

Désormais c’est sur les planches que Belmondo officie principalement et avec succès, entres comédies de Georges Feydeaux et adaptations de grandes oeuvres littéraires comme « Cyrano de Bergerac ». Ses apparitions à l’écrans se font rares, citons néanmoins « Les Misérables » en 1995, toujours sous la direction de Claude Lelouch.

En 2001, suite à un accident vasculaire cérébral, Bebel se retire de tous les plateaux et ce jusqu’à aujourd’hui à l’exception d’un film en 2008, « Un Homme et Son Chien » de francis Huster.
Depuis les prix et les hommages de la profession se succèdent , célèbrant l’homme de coeur et la star à la popularité jamais démentie.

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Jean-paul Belmondo reste pour toujours Bebel, en 50 ans de carrière c’est prés de 150 millions de spectateurs. Il est cet acteur facétieux, multiple, grand séducteur, aventurier, l’incarnation même aux yeux du grand public de la définition d’un Monstre sacré du cinéma.